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— Donc, tu étais l’amie de Bernerette ?

— L’amie, oui, et celle d’Agathe aussi.

— Cela me suffit. Narre-moi l’histoire de Clotilde, si toutefois ce n’est pas commettre une trahison !

— Non, il n’y a pas trahison, mais c’est… très difficile. Bah, avec toi, c’est comme avec mes amies à présent ! Il faut te dire que les parents de Clotilde sont ce qu’on nomme des athées. Le père détestait l’église, les curés, les prêtres, et appelait puces tous les abbés.

— Puces !

— Oui, parce qu’ils vivent du sang des imbéciles qui les écoutent, à ce qu’il prétendait.

— Oh, Rita !

— Ce n’est pas moi qui dit cela, je te répète ce que disait le père de Clotilde. Elle n’était pas très dévote non plus, mais elle accomplissait ses devoirs religieux comme les autres. Un soir, à l’étude, elle riait et se grattait quelque part ; sa voisine lui demanda ce qu’elle