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l’air à pleins poumons, et comme neuf heures sonnaient, on frappa à sa porte.

Elle courut ouvrir, Félicité la saluait :

— Bonjour, Mademoiselle, vous êtes la parente de Monsieur, je n’osais entrer. Je supposais que vous dormiez ! Vous avez fait votre lit ? Il ne fallait pas ; il y a le service pour ça ! Que désirez-vous pour votre déjeuner ? Monsieur n’a pas laissé d’ordre. Du thé, du café au lait, du chocolat ?

— Du chocolat.

— Voulez-vous que je vous serve ici, ou à la salle à manger.

— Ici ! J’attendrai que mon cousin soit éveillé !

— Bon, bon, je vais vous porter à manger.

Félicité ne pouvait manquer d’examiner avec curiosité cette jeunesse ! Était-ce une fillette, était-ce une jeune fille, elle ne le définissait pas bien. La robe de Rita n’était pas courte, cela faisait pencher pour l’hypothèse d’une jeune fille. Le visage gracieux et mutin, trahissait une nature sortie de l’enfance ! La brave servante, en allant chercher le déjeuner