en eut une peur instinctive. Elle s’enroula dans le voile, il s’élançait à ses pieds, lui écartait les jambes et disait :
— Allons, allons, étends-toi sur le lit.
— Avec la couronne ?
— Glisse-la sous ton cul.
— Elle me fera mal.
— Pose-la où tu voudras, mais couche-toi.
La bête fauve était déchaînée : un simulacre de possession ne pouvait plus le satisfaire : Rita, jetée sur le lit, plaça la couronne sur l’oreiller ; le voile qui la recouvrait demeura sous elle ; entre ses jambes, entre ses cuisses, elle sentit la queue qui approchait du conin ; elle entendit avec émoi, le souffle rauque de Célestin ; il lui entoura le cou de ses bras, elle ferma les yeux, elle crut qu’il s’apprêtait à la tuer, tant ses yeux devenaient hagards, elle eut un cri d’angoisse, de douleur ; ce cri s’étouffa sous les lèvres de Célestin, qui se plaquaient sur les siennes, il commanda :
— Tais-toi donc, tu deviens femme.
— Je ne veux pas, je ne veux pas, tu me tues, tu m’assassines.