Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah, pauvre petite, pauvre amour, je te tuerai ! Je ne suis pas raisonnable, j’ai le corps en feu ! Quel dommage que tu n’aies pas une camarade pour te soutenir, te remplacer lorsque je deviens par trop folle !

Agathe répondit ;

— Une camarade ! Oh, il y en aurait bien une.

— Vrai !

— Demain, Rita se fera punir de prison : laisse ouvertes nos deux portes, je commencerai avec elle, puis tu surviendras ; tu menaceras de nous conduire chez ces demoiselles : je te supplierai à genoux, je suis sûre que Rita m’imitera.

La fillette annonçait cette précocité dans la débauche, qu’elle devait montrer dans sa rencontre avec Célestin.

Finette en conçut la même admiration que Célestin et dit :

— Marche, gougou (nom d’amour qu’elle lui prodiguait), je te défendrai de toutes les manières, s’il t’arrive des ennuis.

Agathe était parvenue à émouvoir Rita.