Cette page a été validée par deux contributeurs.
toinette, en s’en allant.
Et moi, je la déshériterai, si elle vous obéit.
argan, se jetant dans sa chaise.
Ah ! ah ! je n’en puis plus. Voilà pour me faire mourir[1].
Scène VI.
BÉLINE, ARGAN.
argan.
Ah ! ma femme, approchez.
béline.
Qu’avez-vous, mon pauvre mari ?
argan.
Venez-vous-en ici à mon secours.
béline.
Qu’est-ce que c’est donc qu’il y a, mon petit fils ?
argan.
Ma mie !
béline.
Mon ami !
argan.
On vient de me mettre en colère.
béline.
Hélas ! pauvre petit mari ! Comment donc, mon ami ?
argan.
Votre coquine de Toinette est devenue plus insolente que jamais.
béline.
Ne vous passionnez donc point.
argan.
Elle m’a fait enrager, ma mie.
béline.
Doucement, mon fils.
argan.
Elle a contrecarré, une heure durant, les choses que je veux faire.
béline.
Là, là, tout doux !
- ↑ Cette scène rappelle la scène seconde de l’acte II du Tarfuffe . Toinette parle comme Dorine, Argan parle comme Orgon : c’est le même dialogue et la même situation, modifiés par de nouveaux caractères. (Bret .)