Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/568

Cette page n’a pas encore été corrigée

beau monde, et goûter le plaisir de ouïr dire des douceurs. Préparez-vous-y, pour votre punition, et rendez grâces au Ciel de ce que je ne suis pas capable de quelque chose de pis.

George Dandin
Oui ! c’est ainsi que vous le prenez ? Je suis votre mari, et je vous dis que je n’entends pas cela.

Angélique
Moi je suis votre femme, et je vous dis que je l’entends.

George Dandin
Il me prend des tentations d’accommoder tout son visage à la compote, et le mettre en état de ne plaire de sa vie aux diseurs de fleurettes. Ah ! allons, George Dandin ; je ne pourrais me retenir, et il vaut mieux quitter la place.



Scène 3

Claudine, Angélique.

Claudine
J’avais, Madame, impatience qu’il s’en allât, pour vous rendre ce mot de la part que vous savez.

Angélique
Voyons.

Claudine'