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Messieurs, l’oppression de ma fille augmente, je vous prie de me dire vite ce que vous avez résolu.

M. Tomès
Allons, Monsieur.

M. des Fonandrès
Non, Monsieur, parlez, s’il vous plaît.

M. Tomès
Vous vous moquez.

M. des Fonandrès
Je ne parlerai pas le premier.

M. Tomès
Monsieur.

M. des Fonandrès
Monsieur.

Sganarelle
Hé, de grâce, Messieurs, laissez toutes ces cérémonies, et songez que les choses pressent.

M. Tomès. Ils parlent tous quatre ensemble.
La maladie de votre fille…

M. des Fonandrès
L’avis de tous ces messieurs tous ensemble…

M. Macroton
Après avoir bien consulté…

M. Bahys
Pour raisonner…

Sganarelle
Hé, Messieurs, parlez l’un après l’autre, de grâce.

M. Tomès
Monsieur, nous avons raisonné sur la maladie de votre fille ; et mon avis, à moi, est que cela procède d’une grande chaleur de sang : ainsi je conclus à la saigner le plus tôt que vous pourrez.

M. des Fonandrès
Et moi, je dis que sa maladie est une pourriture d’humeurs, causée par une trop grande réplétion : ainsi je conclus à lui donner de l’émétique.

M. To