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plaît, que vous n’ayez promis de vous battre, ou d’épouser ma sœur.

(Alcidas lève le bâton.)
Sganarelle

Eh bien, j’épouserai, j’épouserai.

Alcidas

Ah ! monsieur, je suis ravi que vous vous mettiez à la raison, et que les choses se passent doucement. Car enfin vous êtes l’homme du monde que j’estime le plus, je vous jure ; et j’aurais été au désespoir que vous m’eussiez contraint à vous maltraiter. Je vais appeler mon père, pour lui dire que tout est d’accord.

(Il va frapper à la porte d’Alcantor.)




Scène XVII. — Alcantor, Dorimène, Alcidas, Sganarelle.

Alcidas

Mon père, voilà monsieur qui est tout à fait raisonnable. Il a voulu faire les choses de bonne grâce, et vous pouvez lui donner ma sœur.

Alcantor

Monsieur, voilà sa main ; vous n’avez qu’à donner la vôtre. Loué soit le ciel ! m’en voilà déchargé, et c’est vous désormais que regarde le soin de sa conduite. Allons nous réjouir et célébrer cet heureux mariage.



fin du mariage forcé.