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ÉPITRE DÉDICATOIUE. ov Bien» et à trois reprises diiïérciitcs, sur tics travers qui au fond font à peu près les mêmes ; car, en attaquant les pédants, les prudes, leurs sentiments afTectés, et, conmic le dit la Bruyère, leurs prononciations con?rca’7î?, il défendait aussi sps propres ou vrages, dont la cause était inséparable de la cause du bon goû et du bon sens. A LA HEINE MERE •. Madame, Je sais bien que Vothe Majesté n’a que faire de toutes nos dédicaces, et que ces prétendus (leoirs, dont on lui dit élégam- ment qu"ou s’acquitte envers Elle, sont des liommages, à dire vrai, dont Elle nous dispcnseroit très volontiers. Mais je ne laisse pas d’avoir l’audace de lui dédier la Critique de l’École des Femmes; et je n’ai pu refuser cette petite occasion de pouvoir témoigne? ma joie à Votre Maje>;té, sur cette heureuse convalescence, qui redonne à nos vœux la plus grande el la meilleure princesse du monde, et nous promet en Elle de longues années d’une santé vigoureuse. Comme cliacnn regarde les clioses du côté de ce qui le touche, je me réjouis, dans cette allégresse générale, de pouvoir eniore obtenir l’honneur de divertir V’otre Majesté; Elle, MADAME, qui prouve si bien que la véritable dévotion n’est point contraire aux honnêtes divertissements; qui, de ses hautes pensées et de ses importantes occupations, descend si humainement dans le plaisir de nos spectacles, et ne dédaigne pas rire de cette même bouche dont Elle prie si bien Dieu. Je flatte, dis-je, mon esprit de l’espérance de cette gloire; j’en attends le moment avec toutes les impatiences du monde; el quand je jouirai de ce bonheur, ce sera la plus grande joie que puisse recevoir, MADAME, DE VOTRE majesté. Le très liuml)le, 1res obéissant, el très obligé scrvileiir, Molière. ■ AoDe d’AulricIie, Bile oînée de Philippe III, roi d’Espagne, femms dt louis XIII, msre de Louis XIV. morte le 20 janvier I66S.