Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/539

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je me trompe… Nenni. Si fait. Non, c’est lui-même,
Hor…

Horace.

Hor…Seigneur Ar…

Arnolphe.

Hor…Seigneur Ar…Horace.

Horace.

Hor…Seigneur Ar…Horace.Arnolphe.

Arnolphe.

Hor…Seigneur Ar…Horace.Arnolphe.Ah ! joie extrême !
Et depuis quand ici ?

Horace.

Et depuis quand ici ?Depuis neuf jours.

Arnolphe.

Et depuis quand ici ?Depuis neuf jours.Vraiment ?

Horace.

Je fus d’abord chez vous, mais inutilement.

Arnolphe.

J’étais à la campagne.

Horace.

J’étais à la campagne.Oui, depuis deux journées.

Arnolphe.

Oh ! comme les enfants croissent en peu d’années !
J’admire de le voir au point où le voilà,
Après que je l’ai vu pas plus grand que cela.

Horace.

Vous voyez.

Arnolphe.

Vous voyez.Mais, de grâce, Oronte votre père,
Mon bon et cher ami, que j’estime et révère,
Que fait-il ? que dit-il ? est-il toujours gaillard ?
À tout ce qui le touche, il sait que je prends part :
Nous ne nous sommes vus depuis quatre ans ensemble.
Ni, qui plus est, écrit l’un à l’autre, me semble.

Horace.

Il est, seigneur Arnolphe, encor plus gai que nous,
Et j’avois de sa part une lettre pour vous ;
Mais depuis, par une autre, il m’apprend sa venue,
Et la raison encor ne m’en est pas connue.
Savez-vous qui peut être un de vos citoyens
Qui retourne en ces lieux avec beaucoup de biens