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rent à côté de lui et cherchèrent à le ranimer. Il ouvrit les yeux, et la lumière argentée de la lune lui permettant de reconnaître ceux qui l’entouraient, — un sourire brilla sur ses lèvres mourantes. — Ami, dit-il, d’une voix faible, je l’ai sauvée pour toi… sois heureux, tu le mérites… Le pauvre mulâtre a aussi reçu sa récompense… il va passer dans un séjour où il n’y aura plus d’humiliations pour lui… Ne pleurez pas, belle et bonne Marguerite,… Alonzo ne regrette point l’existence ;… il n’avait ni famille… ni patrie !

Ses yeux se fermèrent à ces mots, sa main lâcha son épée, et il expira en murmurant : ami ! ami !