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MÉTALLURGIE DU NICKEL

moindre du nickel pour l’oxygène, pour réduire l’oxyde seul de ce métal, en employant une quantité calculée de charbon. Pour cela, le minerai trié et pulvérisé est mêlé avec environ 5 % de carbonate de chaux, 5 % de scorie et une quantité de charbon qui varie suivant la richesse du minerai, et qui doit être juste suffisante pour réduire le nickel, sans réduire le fer. La masse agglomérée au goudron et séchée au four, est concassée en morceaux de la grosseur d’une noix. On l’introduit ensuite dans un four capable de produire une haute température, comme les fours à récupérateurs que l’on emploie dans la métallurgie du fer.

En six heures, on peut réduire 2500 kilogrammes de minerai ; la masse calcinée, est jetée encore brûlante dans de grands bassins pleins d’eau où elle s’effritte. On la sèche et on la passe dans des broyeurs à chocs, ayant pour but d’isoler les grains de nickel de la scorie qui les entoure.

La matière, convenablement préparée, passe ensuite dans un trieur magnétique, tel que celui de Vavin, formé de deux cylindres superposés, tournant dans le même sens, et sur lesquels la matière s’éparpille. Leur surface est formée de bandes de fer doux, en contact avec une série