Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène TROISIÈME.

Les mêmes, moins BOBOLI et COCOBO, puis NANI et ALITA.

Le jour point et grandit peu à peu. — Musique douce, puis croissante.

Un trompette s’étire, ouvre les yeux, regarde le ciel, puis se lève, et éveille un autre trompette couché près de lui.

1er TROMPETTE.

Eh ! camarade… camarade. (Il le secoue.)

2e TROMPETTE.

Hein ? quoi ? laisse-moi dormir.

1er TROMPETTE.

Dormir ? mais voici le jour, et il faut sonner le réveil.

2e TROMPETTE.

En effet… il fait jour ! Mais qu’est-ce que j’ai donc ?… mes paupières sont lourdes…

1er TROMPETTE.

Allons, sonnons la Diane !

2e TROMPETTE

Sonnons la Diane… (Ils sonnent. Les soldats se réveillent.)

CHŒUR.
––––––Quel bruit, quel esclandre,
––––––Vient se faire entendre ?
––––––––Qui donc ose ainsi
––––––––Nous troubler ici ?
NANI, accourant.
––––Ah ! mesdames, mesdemoiselles,
––––Tous les hommes se sont sauvés !