Page:Mirecourt - Victor Hugo.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce fut là qu’un soir, arrivant de Marseille, il raconta son étrange aventure avec un procureur général.

« J’étais dans ma chambre, commença-t-il, en train de faire un volume pour Dujarrier, lorsque tout à coup deux gendarmes entrent, viennent à moi et me déclarent en état d’arrestation.

« — Vous vous trompez, messieurs, leur dis-je.

« — Non, vraiment. Vous êtes bien monsieur Joseph Méry ?

« — Sans doute, mais…

« — Pas d’observations ! suivez-nous !

« Ils déployaient sous mes yeux un mandat d’amener parfaitement en règle.

« — Où va-t-on me conduire ? demandai-je tout consterné.