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Le poëte s’en alla donc, après avoir écrit ces quatre vers sur la tombe de la douce créature, qui était allée retrouver les anges :

Oh ! dans ce monde auguste, où rien n’est éphémère,
Dans ces flots de bonheur que ne trouble aucun fiel,
Enfant ! loin du sourire et des pleurs de ta mère,
      N’es-tu pas orphelin au ciel ?

On dressa, rue Jean-Goujon, aux Champs-Élysées, la nouvelle tente sous laquelle s’abrita la famille. Victor Hugo y resta jusqu’en 1830, époque où il vint s’établir au milieu même de Paris, dans la maison no 6 de la place Royale.

C’est là que notre génération littéraire l’a connu.

Dans ce vieil hôtel Louis XIII, silencieuse et solennelle demeure, trôna pen-