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Maintenant il va redescendre et s’égarer dans un labyrinthe. Le Voyage en Orient et Jocelyn sont les derniers jalons de sa route poétique. Nous le verrons perdre de vue son étoile. Sa première chute sera la Chute d’un ange, et les Recueillements[1] ne doivent plus être qu’un faible écho des Méditations et des Harmonies.
Ne croyez pas qu’en Orient il s’occupa
- ↑ « Une révolution, dit Sainte-Beuve, s’opère ici chez M. de Lamartine. Il veut prendre dans son rhythme le trot de Victor Hugo, ce qui ne lui va pas. M. Hugo rachète ses duretés de détail par des beautés qui, jusqu’à un certain point, les supportent et s’en accommodent. Le vers de M. de Lamartine était comme un beau flot du golfe de Baïa : il le brise, il le saccade, il le fait trotter aujourd’hui comme le cheval bardé d’un baron du moyen âge. » Dans les Recueillements, le même critique signale une pièce en vers dont le titre de mauvais goût : À une jeune Fille qui me demandait de mes cheveux, rappelle assez disgracieusement pour le poëte un vaudeville burlesque du théâtre du Palais-Royal.