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Pauvre vieille ! elle craint de ne pouvoir se séparer de son Janotin mignon, comme elle l’appelle dans sa naïve tendresse.

On prépare le trousseau du futur lauréat de Louis-le-Grand. L’heure de monter en voiture arrive. Jules quitte sa mère, qu’il ne doit plus revoir.

« Je l’aurais fait trop pleurer, dit-il, si j’avais, moi aussi, pleuré[1]. »

Rarement on a vu preuve d’amour filial plus remarquable et plus touchante. Retenir ses larmes par excès de sensibilité nous paraît être d’un héroïque exemple. M. Janin seul pouvait le donner au monde.

  1. Préface des Contes nouveaux, tom. I, p. 22. Toutes les citations qui suivent sont tirées de cette préface.