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tion publique, et la salle se remplit d’une foule de braves paysans, dont la joie naïve et les réflexions candides ne sont pas un des moindres plaisirs de la soirée. La pièce finie, on passe dans la salle à manger, où les notables sont admis à souper avec les acteurs.

Très-souvent la châtelaine remplit un rôle dans ses propres pièces.

Hospitalière, douce, bienveillante, elle s’attire des visites nombreuses et quelquefois importunes. En ces occasions, jamais elle n’élimine l’hôte qui la gêne ; elle se venge seulement des embarras qu’on lui cause par un bon mot ou par une plaisanterie innocente.

Un individu, nommé Cador[1], arrive un jour à Nohant. Il s’y installe avec un sans-

  1. Ne pas confondre avec M. L. Cador, auteur d’articles remarquables, publiés dans la Presse.