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per. À peine assez forte pour marcher, tu voulus courir à travers les dangers de la vie, embrassant avec ardeur toutes ses réalités, et leur demandant asile et protection contre les terreurs de ta vision sublime et terrible. Comme Jacob, tu luttas contre elle, et comme lui tu fus vaincue. Au milieu des fougueux plaisirs où tu cherchais vainement refuge, l’esprit mystérieux vint te réclamer et te saisir. Tu ne pus jamais oublier les divines émotions de cette foi primitive. Tu revins à elle du fond des antres de la corruption, et ta voix, qui s’élevait pour blasphémer, entonna, malgré toi, des chants d’amour et d’enthousiasme.

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«… Et tu poursuivais ce chant sublime et bizarre, tout à l’heure cynique