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par son amant, Aurore vint à Paris. Elle s’enferma pour dévorer ses pleurs dans ce même couvent des Anglaises, où s’était écoulée une partie de sa jeunesse. Mais elle avait le cœur agité par trop d’orages pour goûter longtemps le calme de cette sainte retraite. Il y a dans toutes les œuvres qu’elle écrivit plus tard un mélange de mysticisme et de révolte impie contre les croyances chrétiennes, qui ressemble beaucoup à un remords, et dont elle fait elle-même l’aveu.

« Quelle haine avais-tu contre le ciel, pour dédaigner ainsi ses dons les plus magnifiques ? Est-ce que l’esprit de Dieu était passé devant toi sous des traits trop sévères ? Tes yeux ne purent soutenir l’éclat de sa face, et tu t’enfuis pour lui échap-