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envoyée à Paris au couvent des Anglaises, afin d’y recevoir l’éducation religieuse, dont elle n’avait pas la moindre teinture.

Ce fut pour la jeune fille une séparation pénible. Elle adorait son aïeule. Toutes les fois que, plus tard, dans ses livres, il lui est arrivé de parler de cette vieille amie de son enfance, c’est avec un profond sentiment de regret, de vénération et d’amour.

Vers 1836, à l’époque de son procès en séparation, elle écrivait :

« Ô grand’mère ! lève-toi et viens me chercher ! Déroule ce linceul où j’ai enseveli ton corps brisé par son dernier sommeil ; que tes vieux os se redressent ; viens me secourir ou me consoler. Si je dois être à jamais bannie de chez toi, suis-moi au