Oui, mère Cathiard.
Ça n’est pas mauvais, ça n’est pas mauvais. Ça aide un peu, quoi ! (Elle se lève.) Ah ! vous savez… M. Robert est arrivé de Paris, ce matin… Faut croire qu’il est remis avec son père. Il y avait longtemps qu’il était venu ici…
Pas depuis quatre ans… je crois.
Pas depuis la mort de Mme Hargand… Un beau gars, ma petite… et doux, gentil, aimable… le portrait de sa mère… On dit qu’il est pour les anarchistes maintenant, et que s’il avait l’usine… eh bien, il la donnerait aux ouvriers… C’est-y vrai, ça ?
On dit bien des choses.
Pour sûr… N’empêche que M. Robert est un homme juste… qu’il ne fait pas des embarras… et qu’il aime l’ouvrier… Allons… faut que je m’en aille… (Montrant le pot de bouillon.) Je vous le rendrai demain… Bonsoir, Madeleine, et meilleure santé chez vous…
Merci, mère Cathiard…