Mon Dieu !… Mon Dieu !
Avançons un peu… Nous apercevrons peut-être une maison…
Oui !… Il y a quelques fois, sur les routes, des cabanes de cantonnier…
Il y a aussi, quelquefois, des carrières… Avançons un peu !… Il y a quelquefois des carrières…
Oui, mais il y a aussi des bêtes, quelquefois, dans les carrières…
Qu’est-ce que ça fait ?… Nous n’avons pas peur des bêtes… Les bêtes ne sont pas méchantes, elles… Elles ne sont pas méchantes comme les gens !… avançons un peu…
Je ne peux pas… Je suis trop las… Je ne puis plus marcher… On dirait que j’ai, là, quelque chose qui m’empêche de marcher.
Avançons tout de même… Tiens… jusqu’à cet arbre… derrière ce talus, tout près… Nous y serons à l’abri du vent…
Attends !… Mais qu’est-ce que j’ai ? Je ne sens plus mes jambes…
Avançons tout de même… (Ils se traînent jusqu’au pied de l’arbre, et s’accroupissent, dans le fossé, serrés l’un contre l’autre, étroitement). Tu vois, on est mieux ici…
Oui, je crois qu’on est mieux…
On ne sent plus le vent !… Approche-toi encore de moi…