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du talus leva son mufle vers lui… Elle était rouge, avec des taches plus blanches que du lait, sur les flancs, et ses fanons pendaient sous sa gorge, pareils à d’éclatants jabots.

— Une bié belle vache ! se dit Rabalan… bié belle.

Il s’approcha d’elle, lui parla gentiment, la caressa sur la tête, sur le poitrail, sur le dos, lui tâta le derrière, pour se rendre compte, sans doute, de ses qualités bouchères, s’amusa à regarder si les cornes étaient bien pointues du bout.

— Une bié belle vache ! répétait-il.

Tout à coup, un homme qui avait un grand bâton à la main, se montra dans la traverse… Il gesticulait, était très en colère, sacrait.

— Pourquè qu’ tu touches à ma vache, té ?

— J’ touche pas à ta vache, mé.

— J’ te dis qu’ tu y touches.

— J’ te dis qu’ j’y touche pas.

— J’ te dis qu’ si !

— J’ te dis qu’non !

L’homme invoqua Dieu, les saints, se signa trois fois, et faisant tournoyer son bâton dans l’air, il en asséna un coup furieux sur le crâne de Rabalan, qui chancela, étendit les bras, et s’abattit comme une masse, dans le chemin, inerte.

Durant quelques minutes, l’homme resta là,