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ment tentatrice, et où je surprends maintenant des plis terribles, qui me glacent l’âme, et qui ne parviennent à s’effacer que sous l’humilité de ma soumission, que sous la lâcheté de mon obéissance !

Il avait été convenu que nous habiterions une jolie propriété que je tiens de ma mère, et que j’avais aménagée avec passion et selon mes goûts. J’étais fier de ce petit coin de terre, pour ainsi dire créé par moi, et où j’avais mis ce que je pense avoir en moi de sensibilité artiste, et de conception de poète. Je l’avais encore embellie pour la venue de ma femme, voulant un décor de jardin et de maison digne de sa beauté.

Le lendemain du jour où nous nous installâmes, ma femme me dit, après une promenade rapide :

— Vous avez fait, mon ami, dans ce jardin et dans cette maison, des folies que ne comporte pas notre situation de fortune. Tout cela est beaucoup trop lourd pour nous, et je ne saurais prendre la responsabilité d’une telle administration. Certes, je loue votre goût : il est parfait. Ce que je vous reproche, c’est de ne pas le proportionner à nos ressources. Vous