À quoi bon ?
Tu es fâché ?
Je ne suis pas fâché… Je suis triste…
Il ne faut pas être triste… C’est très mauvais… Dis-nous comment tu t’appelles ?
Plaît-il ?
Ton nom ?… Dis-nous ton nom !…
Ce n’est bas bien de railler un pauvre homme. Vous savez bien que je n’ai plus de nom. Puis-je en faire juge monsieur ?… Monsieur est peut-être le préfet ?… (Geste affirmatif du directeur). Je suis très content de cette circonstance… Voici, monsieur le préfet… J’avais un nom, comme tout le monde… Il me semble que ce n’était pas excessif… En entrant ici, monsieur le directeur me l’a pris… Où l’a-t-il mis ?… Je n’en sais rien… L’a-t-il perdu ?… C’est possible… Je le lui ai réclamé plus de mille fois, car enfin, j’en ai besoin… Jamais il n’a voulu me le rendre… C’est très triste… Et je ne sais pas jusqu’à quel point monsieur le directeur avait le droit de me prendre mon nom… Il me semble que