Page:Mirbeau - « L’Intruse » à Nanterre, paru dans l’Écho de Paris, 26 mai 1891.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Sarcey (il tressaute, regarde autour de lui, effaré)

Où suis-je !… Qui est là ?… Est-ce qu’on n’a pas sonné pour le trois ?… Pourquoi me regarde-t-on ainsi ?…

M. Brisson

Mais vous êtes chez vous, mon cher beau-père… Et voici Pessard… Et voici Gandillot !…

M. Sarcey

Je ne vous vois pas bien, encore…

M. Pessard

Nous sommes là !…

M. Brisson

Et voici M. Scribe sur la cheminée !…

(M. Sarcey dirige ses regards sur la cheminée et reconnaît le buste de M. Scribe. Jeu de scène.)

M. Sarcey

Dieu ! C’est ma foi vrai !… Ah ! le mâtin !… Toujours le même !… Où étais-je donc tout à l’heure ?… Je ne me souviens pas bien… Est-ce que Lebargy ne jouait pas ?…

M. Brisson

Vous vous étiez endormi, mon cher beau-père.