Page:Mirages-Renée de Brimont-1919.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



nous baignerons en des sources d’opale,
en de grands lacs dont frissonnent les ondes,
et nos désirs, et nos tendresses blondes,
et nos langueurs nostalgiques et pâles ;

je vous dirai, plus doux que des oranges,
plus merveilleux que les pas d’une danse,
des vers bercés par la souple cadence…
Vous vous perdrez dans mes songes étranges !

Prenez, prenez ces longs cheveux de cendre
sous les remous du voile que j’éploie,
et mes deux mains, fraîches coupes de joie,
et mon amour tenace, faible et tendre.