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” la retraite. Depuis huit jours j’attendois vos ordres ; & la preuve de mon reſpect eſt de ne les avoir pas prévenu. Votre portrait ſera pour moi le gage de l’eſtime que vous accordez à mes talens. Puiſſe, madame, le fortuné mortel qui me remplace, vous en porter de plus heureux ! Vous m’aurez tous deux une obligation bien douce ; celle de vous avoir mis dans le cas d’en ſentir tout le prix. ”

Mon ſucceſſeur, homme d’eſprit, n’a pu y tenir, comme moi, que peu de jours ; elle l’a remplacé par un prince. Et réellement, quant au moral, ils ſe convenoient. Pour le phyſique, elle eut ſes laquais ; c’eſt le pain quotidien d’une ducheſſe.

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