mieux organisée. De tous les délires de l’esprit humain, c’est là, je crois, celui qui mérite le moins d’être attaqué ; puisque si sur cent de ses partisans il en est un de bonne-foi, du moins est-on certain qu’aucun de ses preneurs n’a réfléchi sur les conséquences de l’adoption de son systême. Bien est-il qu’entre les preuves de fait dont on peut l’accabler, aucune ne me paroît aussi forte que l’art de l’agriculture.
Après avoir dit que l’homme imbécile & né tel est encore l’animal de tous le mieux organisé, l’on passe de ce point de fait à rénumération de tout ce que l’homme a inventé & acquis par-delà au physique, de tout ce qu’il conçoit, craint, espere au moral, pour en composer le territoire d’une ame intellectuelle, soumise d’une part à procurer à la machine la pénible jouissance des biens d’ici-bas, tendante de l’autre vers un bonheur, dont elle ne connoit autre chose sinon que la matière est