Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/278

Cette page n’a pas encore été corrigée
258
Emploi des Terres,

même le sçavoir, au bien public que le Gouvernement est affermi que l’État enfin est, proportionnément à ses avantages naturels, en pleine prospérité.

Les Anglois admirent, dit-on, nos villes & nos chemins, & pleurent sur nos campagnes, si jamais Anglois sçut pleurer nos désavantages. Je crois le premier point pour une douzaine de nos ville principales. A l’égard des chemins j’en ai dit autre part mon avis. Mon dessein n’est pas d’examiner & encore moins de dire si les étrangers se gouvernent mieux que nous, mais de présenter quelques objets où nous pourrions mieux faire. Je remarque seulement en passant, que Paris même, cette ville prodigieuse où le luxe & l’industrie semblent rivaliser & se disputer l’empire, quoiqu’en effet le premier gagne du terrein chaque jour, Paris, ce gouffre de la France & des François, dont le territoire réel s’étend à deux cent lieues à la ronde, et qui secondé