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DE L’ATLANTIQUE


lions de volailles sauvages. Eh bien ! ce superbe pays, estimé’ soi :rante-cinq mille milles carrés et à quarante millions d’acres do sol le plus fertile, capable de subvenir aux besoins de vingt millions d’habitants, est, un peu à cause de son isolement, mais surtout à cause des obstacles que la Compagnie mattresse oppose à la

colonisation, complétement négligé, inutile. Il ne sert qu’1 entretenir un petit nombre d’Indiens et d’employés de la Compagnie de la Baie de Hudson. Cependant ce riche pays agricole n’pour ainsi dire qu" un pas de nos champs d’or. C’es11ui qui doit être le grenier de la Colombie Britannique. La communication

entre les deux est facile 1 établir. Nous l’avons démontré. À quoi tient-il donc que les mineurs ne tirent pas leurs denrées d’un territoire anglais, au lieu de les prendre en Californie ! Pourquoi donc l’or de la Colombie Britannique n’enrichiraifr.il pas plutôt des sujets de l’Angleterre que des citoyens des Etats-Unis r Nous voulons e :raminer ce sujet de plus pres. Les avantages d’une route qui traverse le continent américain sans sortir du territoire anglais ne semblent pas êt.re discutables. Les ÉtatsUnis nous devancent toujours dans de semblables entreprises, non sans doute à cause de quelque supériorité morale de leun habitants, mais parce que leur gouvernement est plus libéral et moins léthargique. Ils ont donc construit une route, ils ont tendu – un fil électrique à travers le continent jusqu’en Californie ; enfin ils ont commencé un chemin de fer du Pacifique. Ils avaient, plus que nous, à vaincre des obstacles en tl"lÇ8.nt une route au cœur de prairies moins fertiles, où le bois et l’eau sont rares et qu’infestent des Indiens belliqueux. La traversée dei montagnes sur leur territoire est abrupte, escarpée, ne ressemblant guère

aux montées graduelles que présentent les cols de La Cache et du Vermillon. 0… tous ces obstacles ont été surmontés. Aujourd’hui, San Francisco est en communication quotidienne, à la fois par le télégraphe électrique et par la poste, avec les bords de l’Atlantique. Les revenus d’une seule année ont suffi pour