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envoyée par Hiéron, roi de Syracuse. Le tympan du Icraple élevé par Caïus, fils d’Agrippa et pelilfils d’Auguste, étoit orné de quelques Victoires.

Les images de la Virtoire sur les médailles romaints soûl si multipliées, que leur description formeroit seule un gros volume. Elle est représentée debout, assise dans un bige ou dans un quadrige, suivant ou précédant le cliar du triomphateur, ou planant au-dessus, lui offrant une couronne ou la lui posant sur la tête, arrangeant un trophée, assise sur un monceau d’armes, appuyée sur une colonne, placée sur un globe, etc. etc. Quelquefois il y a plusieurs Victoires, comme sur les médailles de Murcus Aurélius, avec l’inscription VIC. P., c’est-à-dire, V ictoria’i^arlhica. La Victoire, sur les médailles romaines, se voit aussi dans les mains des divinités que j’ai indiquées plus iiaut, et elles prenoient alors le ^urnom de Victorieuses : c’est ainsi que sont figurés Jupiter Victor, Minerva Victrix, Roina Victrix. La Victoire se remarque même dans la main des empereurs. On voit sur plusieurs médailles, Marc-Aurèle présentant à Faustiue une Victoire qui la couronné. Ce typé ilç la Victoire fut même adopté par les empereurs qui professèrent le christianisme.LesvœuxoflTertspour les empereur », sont ordinairement inscrits dans une couronne tenue par une image delà Victoire, et cet usage se trouve sous le règne de Caracalla ; une lampe gravée dans les Lucerne d’Ercoiano, pi. 6, prouve qu’il existoit même au lempsd’Auguste. Un attribut disUnclif des empereurs romains, étoit d’avoir une Vicloire d’or placée près de leur lit. Sur les diptyques faits sous les empereurs, on voit nneVictoire comme on en n^nconlre sur les médailles de plusieurs empereurs cliréliens, depuis Constantin : elle n’étoit plus alors un simulacre superstitieux, mais un symbole. Dans les armées romaines, ou portoit une Victoire tenant une couronne de laurier, et placée debout sur un globe : elle suivoit les autres enseignes, et servoil à encourager les soldats. On la voit sur les bas— reliefs de l’arc deTrajan, consacre ensuite à Constantin, et sur celui de Titus. Rien de plus commun que les images de la Victoire ailée. Ces ailes’ éluienl leplussouvent d’or, (l’aprcs le surnom que les poètes et les auteurs lui donnent presque toujours. Les statues de la Victoire sont très-rares, ou parce qu’elles étoient de bronze, et qu’elles ont été détruites par l’avarice ; ou parce qu’elles ont perdu les symboles distinctifs qu’elles avoient dans les mains ou sur les épaules, et qu’on ne peut plus les reconnoltre ; ou parce que la résistance opposée aux empereurs les a souvent forcés de détruire tous les monumens de ce culte. La statue conservée dans le Musée Pio-Clémentin, est une des plus belles qui nous soient restées. Dans mes Monuinens inédits, 1. 1, pi. 53, on voit une Victoire ailée offrir la bandelette et la palme à un vainqueur des jeux athlétiques. Elle est vêtue d’une longue tunique, retenue par une ceinture. Un manteau très-court, composé de deux parties, est placé sur ses épaules ; il s’appeloit < ? /)0niis ; la diploide et l’hémiploide, dout parle Pollux, en éloient des variétés. Ce petit manteau’, qu’on voit effectivement plié en deux, est presque toujours donné à la Victoire. Il convient parfaitement à une divinité dont l’inconstajice a été exprimée par des ailes, par son geste animé, et souvent aussi par sa position sur un j^lobe. C est à tort que Winckelmann a avancé que la Victoire est toujours coiffée comme Diane. Souvanl ses cheveux sont relevés comme ceux de celle dées.se ; mais souvent auasi ils fluUeiit nu