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AVANT-PROPOS.

disposition un récit authentique abrégé de ce qui s’était fait, pratiqué et décidé dans cette célèbre assemblée. En écrivant cette narration, le Secrétaire vénitien n’a point eu pour but de faire de la théologie : si telle eût été son intention, il serait permis de dire, après lecture de son récit, qu’il y aurait bien peu réussi. Il semble, au contraire, qu’il ait attaché du prix à éviter toute discussion et qu’il ait voulu ne produire qu’un très-froid exposé des faits du Concile, en y mêlant celui, non moins froid, des faits contemporains advenus au jour le jour dans les cours étrangères. Un prochain Concile[1] va s’ouvrir à Rome. C’est l’événement présent de la chrétienté, qui n’en a pas vu de semblable depuis le Concile de Trente. En pensant au Concile nouveau, on pense involontairement au Concile précédent. Un grand nombre de personnes, qui ne font font point des études théologiques la nourriture habituelle de leur esprit, ne connaissent qu’avec peu de détails ce qui se passa et ce qui se discuta au Concile de Trente. Leur curiosité, excitée par les circonstances présentes, les porte à désirer d’avoir sous les yeux un récit rapide, succinct, véridique, des événements du Concile de

  1. Remarque de l’éditeur Wikisource : Il s’agit du premier concile œcuménique du Vatican.