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MARIETTA.
––Sa main que je repousse, hélas ! brûle la mienne,
––Je m’en défends à peine, je tremble auprès de lui.
FORTUNATO.
––––––L’amour me dévore et m’entraîne,
––––––Voici les premiers feux du jour,
––––––C’est la jeunesse, c’est l’amour.
MARIETTA.
–––––––Quel trouble inconnu m’agite,
–––––––Il m’émeut, mon coeur palpite,
FORTUNATO.
––––––Ah ! soyez sensible à ma voix.
MARIETTA.
––––––Je tremble à sa voix et j’hésite.
FORTUNATO.
––––––––––Un seul baiser.
MARIETTA.
–––––––––Je tremble… j’hésite.
FORTUNATO.
–––––––––Ecoutez-moi. Ah !
––––––Je suis le plus gentil des trois.
ENSEMBLE.
––––––Je suis le plus gentil des trois.
––––––Il est

Fortunato tombe aux pieds de Marietta et lui embrasse les mains.


Scène V

Les Mêmes, BONAVENTURA, FRANGIPANO, BONARDO et PONTEFIASCONE, en ministres, leurs portefeuilles sous le bras.
TOUS QUATRE, riant en voyant ce qui se passe.

Ah ! ah ! ah ! ah ! très-bien !