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Scène III

MARIETTA, FORTUNATO.
MARIETTA.

L’archiduc, encore l’archiduc, enfin, cette fois encore, capitaine, vous m’avez sauvée. (Elle lui prend les mains.) Ah ! combien je vous remercie.

FORTUNATO.

Vous êtes encore toute tremblante.

MARIETTA, se dégageant.

Cette scène m’a bouleversée, et maintenant, je n’ose plus rentrer dans ce pavillon. Ces grands corridors, ces chambres sombres, ces fenêtres qui s’ouvrent toutes seules, j’ai peur, oui, j’ai peur.

FORTUNATO.

Eh bien, ne rentrez pas, le jour paraît déjà, le temps est si doux.

MARIETTA.

Oui, j’ai envie d’attendre ici.

FORTUNATO.

Excellente idée. Tenez, venez vous asseoir là… sous ces arbres.

Marietta prend le bras de Fortunato, fait quelques pas, puis s’arrête en le regardant.

MARIETTA.

C’est singulier !

FORTUNATO.

Quoi donc ?

MARIETTA.

Que le cœur me batte à moi, je viens de passer par une aventure mais votre cœur à vous ?