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ACTE PREMIER
II
- Comment, après ma confidence,
- Vous me montrez plus d’exigence,
- Vous voulez que je fasse mieux
- Eh bien, soit, lisez dans mes yeux,
- Puisqu’il le faut, lisez-y même,
- Lisez-y tout bas qu’on vous aime.
Mouvement de Frontignac.
- Ne me pressez pas ainsi ;
- Monsieur, si je vous dis ceci,
- C’est pour vous donner du courage,
- Mais pas davantage !
FRONTIGNAC.
Ah ! chère, chère Antoinette ! oui, j’aurai du courage, je parlerai, je parlerai.
ANTOINETTE.
Il le faut, et sans faiblir.
FRONTIGNAC.
Non ! nous ne faiblirons pas ; et je lui dirai : Commandant…
LE COMMANDANT, en dehors.
Mille sabords ! à la vigie, veille à la vigie, Saint-Chamas.
Antoinette et Frontignac reculent effrayés à chaque extrémité du théâtre.
Scène IV
Les Mêmes, LE COMMANDANT.
LE COMMANDANT, à la cantonade..
Veille à la vigie, Saint-Chamas, et dès que mon neveu appareillera, préviens-moi. (Descendant, à lui-même.) Je quitte l’amiral, il est inflexible, cet animal, (Il se reprend.) cet amiral-là : il veut absolument partir ce soir, il doit me prévenir