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pour quelque fêle bizarre. Le calme et lindépen-dance réveillèrent en lui le démon poétique; les sourds vagissements de la bise semblaient dans leur obscur langage lui parler d’un monde inconnu. Toutefois, ce séjour même ne le mil pas à l’abri de la douleur. Le fils de Mmo de Wolzogen étant au service de Charles-Eugène, elle regretta d’abord l’hospitalité qu’elle lui avait offerte et qu’il venait lui demandera l’improviste. Elle craignait la colère du prince pour ses enfants. Mais tout s’arrangea bientôt et il vécut neuf mois paisible, jusqu’en septembre 1783 .

Le baron de Dalberg, qui sans doute lui enviait ces jours de repos, lui écrivit dans sa solitude. Il promettait de l’attacher d’une manière fixe au théâtre, et de lui donner 500 gulden ou C50 francs par année. Schiller quitta son asile, et vint, une seconde fois, se livrer à la merci d’un homme déloyal. C’était avec une joie insurmontable qu’il sa rapprochait de la scène. Les visites, les projets, les entretiens l’occupèrent d’abord exclusivement; plusieurs semaines s’enfuirent avant qu’il reprît ses, travaux. Il allait néanmoins les poursuivre,