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LES SOLDATS DE LA RÉVOLUTION

ennemis personnels en humiliant les rois, en donnant à nos armes un lustre nouveau, et laisse-nous le soin de ta gloire ! compte sur notre reconnaissance… »

Hoche ajoute : « Compte aussi que, fidèles à la Constitution, nous la défendrons contre les attaques des ennemis de l’intérieur. »


III

Dès que les hostilités sont suspendues sur le Rhin, la pensée de Hoche se reporte sur l’Irlande. « L’armée de Sambre-et-Meuse, écrit-il au Directoire, renferme beaucoup d’hommes qui pensent comme moi sur le compte des Anglais. » Le Directoire entra dans ses vues.La Hollande, cette fois, prêterait à l’expédition le concours de sa flotte. Hoche court aussitôt à La Haye pour accélérer les préparatifs, puis revient trier dans l’armée de Sambre-et-Meuse le corps d’élite qui lui est nécessaire, et le dirige sur Brest, désigné comme port de départ. Le tout avec le plus de secret possible, afin de surprendre l’Angleterre.

A ce moment, le parti royaliste, de tous côtés, relevait la tête. Il appelait à Paris la Vendée qui s’était refaite elle arrivait, sans fusils, mais avec de très bons pistolets de fabrique anglaise. Le Directoire n’avait de force à Paris qu’une garde de deux cent cinquante cavaliers. Et le Corps législatif, outre sa garde de mille hommes, avait ici deux armées à son choix la garde nationale qu’organisait Pichegru,