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V

Sambre-et-Meuse


I

La joie des royalistes fut à son comble quand ils virent leurs alliés, les Anglais, échappés au péril dont les menaçait l’expédition d’Irlande. Par quatre fois, ils avaient tenté d’assassiner Hoche. En vain. Cette fois, ils tâchèrent de le tuer dans l’opinion en le déclarant à jamais un héros malheureux, haï de la fortune. Lui-même pouvait le croire. Il arriva néanmoins sur le Rhin, toujours plein d’ardeur pour sa tâche et de foi dans la République.

« Cette armée de Sambre-et-Meuse est désorganisée, écrivait-il à Truguet ; mais j’en connais les éléments divers, j’y saurai rétablir l’harmonie je vais réorganiser, créer ; je vais m’y rendre autant comme administrateur que comme chef militaire. »

À son génie militaire Hoche joignait en effet le génie administratif. À peine arrivé au Rhin, il s’aperçut que son armée mourait de faim dans un pays