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IV

Expédition d’Irlande

La guerre de Vendée éteinte, Hoche ne pensa qu’à une chose, prendre sa revanche sur l’Angleterre.

Il voyait, il disait, avec le ferme bon sens, la netteté d’esprit qui caractérise les enfants de Paris, que les guerres du continent étaient secondaires, qu’il fallait chercher la guerre à sa source, en Angleterre, au trésor qui soldait les armées du continent.

Le seul moyen d’avertir l’Angleterre, de l’arrêter dans cette guerre que, tranquille elle-même, elle faisait au monde, ce n’était pas, comme le croyait Bonaparte, de la frapper aux Alpes ou en Égypte, mais bien de la secouer fortement et de prés en la menaçant pour l’Irlande.

Il ne s’agissait pas même ici de vaincre, mais d’alarmer sans cesse et d’effrayer le commerce, la banque, la bourse, d’intimider l’ennemi et d’enhardir les nôtres.

Tels étaient les projets de Hoche et de son ami