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III

La Vendée


I

Enfoui quatre mois dans un cachot, Hoche y laissa sa santé pour toujours.

Thermidor, la mort de Saint-Just, ne lui ramenèrent pas la faveur des bureaux. On donna à Pichegru la grosse armée et l’affaire éclatante de Hollande. À Hoche, la triste Vendée, une guerre douloureuse, ou il s’usa, et où la victoire même était un deuil.

Qu’allait faire dans cette guerre plus que civile, qui était en même temps une guerre d’embûches, une guerre de buissons, cet homme de vingt-cinq ans, si impétueux sur le Rhin, ce général rapide, en qui ses officiers (Desaix, Championnet, Lefebvre, Ney) voyaient distinctement le génie de la France, l’étoile de la victoire ? Hoche étonna dans l’Ouest par une longanimité étrange et inouïe. Chez ces paysans sauvages, dans cette guerre d’incendies, de