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CHAPITRE VI

TRAHISON DE DUMOURIEZ (MARS-AVRIL 1793).


Unanimité de la Convention contre la Vendée. — Grandes mesures sociales. — Dumouriez était mal avec tous les partis. — Il n’avait de rapport intime qu’avec les Orléanistes. — Lettre insolente de Dumouriez à la Convention, 12 mars. — Danton demande que l’on cache la lettre. — Dumouriez hasarde la bataille de Neerwinde, 18 mars. — Ses dispositions au profit des Orléanistes. — Miranda est écrasé. — Dumouriez rejette la défaite sur Miranda. — Arrangement de Dumouriez avec les Autrichiens. — Danger de Danton. — Danton suspect de complicité avec Dumouriez. — Danton accusé par la Gironde, 1er  avril 1793. — Sa furieuse récrimination. — La Convention abdique son inviolabilité. — Dumouriez arrête les commissaires de la Convention. — Il passe à l’ennemi.


La nouvelle de la Vendée, tombant sur Paris, y mit une fureur profonde, comme celle d’un odieux guet-apens, la fureur qu’éprouve un homme attaqué de toutes parts, lorsque, déjà serré à la gorge par deux autres, il sent derrière un troisième qui lui plonge le couteau.

C’était pour la seconde fois qu’au moment de l’invasion des ennemis, au jour même où la nouvelle pouvait arriver dans l’Ouest, éclatait à l’intérieur l’invasion des brigands.

Nos lignes forcées sur la Meuse, notre armée du Rhin en pleine retraite, Custine laissant la moitié de