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et pour qui les moyens de travail seraient détruits, que deviendriez-vous ? Quelles seraient vos ressources ? Quelles mains porteraient des secours à vos familles désespérées ? Irez-vous trouver ces faux amis, ces perfides flatteurs qui vous auraient précipités dans l’abîme ? Ah ! fuyez-les plutôt, redoutez leur réponse ; je vais vous l’apprendre : Allez dans les carrières disputer à la terre quelques lambeaux sanglants des victimes que nous avons égorgées… Ou voulez-vous du sang ? Prenez-en : voici du sang et des cadavres, nous n’avons pas d’autre nourriture à vous offrir. Vous frémissez, citoyens… Ô ma patrie ! je demande acte à mon tour, pour te sauver de cette crise déplorable. »