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les trois drapeaux de la France, de l’Angleterre et des États-Unis seraient suspendus aux voûtes de leur salle, et les bustes de Price et de Sidney placés à côté de ceux de Jean-Jacques, Mirabeau, Mably et Franklin.

On donna la place d’honneur à un Anglais, député des clubs de Londres. Les félicitations les plus tendres lui furent adressées, parmi les vœux de paix éternelle. Mais l’union eût semblé imparfaite si nos mères, nos femmes, les médiatrices du cœur, ne fussent venues marier les nations et leur mettre la main dans la main. Elles apportèrent un gage touchant, leur propre travail ; elles avaient elles-mêmes et leurs filles tissu pour l’Anglais trois drapeaux, le bonnet de la liberté, la cocarde tricolore. Tout cela, mis ensemble dans une arche d’alliance, avec la Constitution, la nouvelle carte de France, des fruits de la terre de France, des épis de blé.