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CHAPITRE IX

LA CONTRE-RÉVOLUTION ÉCRASÉE DANS LE MIDI (JUIN 1790).

Indécision religieuse de la Révolution. — Violences des évêques. — La Révolution croit pouvoir se concilier avec le christianisme. — Les derniers chrétiens. — Ils poussent l’Assemblée à la réforme du clergé. — Résistance du clergé, mai-juin 1790. — Éruption de Nîmes (13 juin 1790) comprimée. — La Révolution victorieuse à Nîmes, Avignon et dans tout le Midi. — Partout le soldat fraternise avec le peuple. (Avril-juin 1790.)


Que faisait pendant ce temps à Paris l’Assemblée nationale ? Elle suivait le Clergé à la procession de la Fête-Dieu.

Sa douceur plus que chrétienne, en tout cela, est un spectacle surprenant. Elle se contenta d’une démarche que les ministres exigèrent du roi. Il défendit la cocarde blanche et condamna les signataires de la déclaration de Nîmes. Ceux-ci en furent quittes pour substituer à leur cocarde la houppe rouge des anciens ligueurs.

Ils protestèrent hardiment qu’ils persistaient pour le roi contre les ordres du roi.

Ceci était net, simple, vigoureux ; le parti du Clergé