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courte maladie que fit l’enfant, je ne sais qui, peut-être par jalousie, brisa cruellement la poupée. Sa maîtresse, relevée du lit, la trouva décapitée. Cette troisième tragédie était trop, elle tomba dans un tel découragement qu’on ne la vit plus jamais rire, jamais jouer. Toujours trompée dans ses rêves, elle désespéra de la vie, qu’elle avait à peine effleurée, et rien ne put la sauver. Elle mourut, laissant un vrai deuil à tous ceux qui avaient vu cette douce, cette suave et innocente créature, qui n’avait guère été heureuse, et qui pourtant était déjà si tendre et le cœur plein d’amour.