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L’ESCOLE DES FILLES.


peur que nous ne soyons surpris, il n’abaisse point son haut de chausse, mais tire son engin par la braguette, qu’il me vient montrer, et puis va escouter tout doucement à la porte s’il n’y a personne, et cela fait, il me fait signe du doigt que je ne bouge et puis il s’en vient à moy et m’enconne brusquement par dessoubs les fesses. Eh bien ! il m’a juré cent fois qu’il avoit plus de plaisir de me le faire ainsi à la desrobbée qu’autrement.

Fanchon. Certes, il faut qu’il y ait bien du plaisir, ma cousine, puis qu’il y a tant de façons, car je m’imagine desjà bien toutes celles que vous me venez de dire, et puisque c’est seulement chercher à mettre un vit dans un con en diverses manières pour le plaisir que l’on y trouve, il me semble que j’en aurois bien tost imaginé d’autres que celles que vous avez dites, puisqu’il n’y a personne qui n’en puisse imaginer de nouvelles en la fantaisie. Mais il n’est pas question à ceste heure de cela. Je voudrois seulement sçavoir comment vous passastes ceste nuict avec votre amy, dans laquelle vous eustes avec luy tant de sortes de plaisirs.

Susanne. Ah ! ce fut hier que m’arriva ceste bonne fortune, et tu vas entendre mille folastreries d’amour et qui ne se pratiquent qu’entre les personnes qui s’aiment beaucoup. Tu as