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CHAPITRE III
Histoire du livre.


Versions et original. — Le problème littéraire. — Dates et auteurs. — Le « Livre d’Hénoch » depuis sa composition jusqu’à nos jours : dans la littérature juive, dans le Nouveau Testament et dans la littérature chrétienne. — Bibliographie.


§ 1. Versions et original.


L’original du Livre d’Hénoch est perdu. Nous n’en avons que des versions, la plupart incomplètes, en latin, en éthiopien et en grec.

Il ne nous reste de la version latine qu’un fragment très court, une partie du chapitre cvi, connu par un seul manuscrit du viu* siècle, aujourd’hui au British Museum[1]. Le texte en est sensiblement différent du texte éthiopien correspondant; il est surtout très abrégé. Il parait donc représenter une autre recension[2]. Zahn croit retrouver encore un débris d’une version latine dans la citation du Livre d’Hénoch, I, 9, par l’auteur de l’écrit Ad Novatianum, faussement attribué à saint Cyprien[3]. Cette traduction latine aurait donc été écrite au IIIe siècle, et elle aurait été faite sur la version grecque de Gizeh. A la vérité, le verset que cite le pseudo-Cyprien est celui-là même que cite saint Jude dans son épitre, 14-15, et le début de la citation : Ecce venit cum milibus, etc., coïncide avec le texte éthiopien et celui de saint Jude contre le grec. Mais le

1 Voir le texte, p. 278-280.

2 Voir infra la bibliogpraphie des éditions, p. cxli.

3 Voir le texte infra, p. cxxviii. — Le passage de Tertullien, De cultu feminarnm, i, 3, voir infra, p. cxxv, prouve qu’il connaissait les Paraboles, et par conséquent qu’il en existait sans doute de son temps une traduction latine.

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