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soleil : son lever est aux portes du ciel qui sont du côté de l’orient, et son coucher est aux portes du ciel qui sont à l’occident. 3. Et j’ai vu six portes qui sont là où le soleil se lève et six portes qui sont là où le soleil se couche ; et la lune se lève et se couche par ces portes ainsi que les guides des étoiles avec ceux qui les conduisent. 11 y a six (portes) à l’orient et six à l’occident, et toutes sont l’une après l’autre en bon ordre, et de nombreuses fenêtres sont à droite et à gauche de ces portes.

4. Le plus grand luminaire, dont le nom est soleil, se lève le premier, et son orbite est commet l’orbite du ciel, et il est tout rempli d’un feu qui éclaire et qui embrase. 5. Le vent souffle sur le char où il monte, et le soleil se couche (en disparaissant) du ciel et il revient vers le nord pour aller à l’orient, et il est conduit de manière à entrer par la porte (qui lui est assignée) et à briller (de nouveau) sur la face des cieux. 6. Ainsi il se

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Tous les mss, sauf V : « le guide. » 
M : « est presque comme. » 

du ciel vient des Babyloniens. Marduk, dans la Crésition, ouvre des portes sur les deux côtés du ciel {Création, tablette V, lig. 9); le soleil sort (se lève] et entre (se couche) par ces portes. Voir Jensea, Die Kosmologie der Babylonien, Strasbourg, 1890, p. 9; Schrader, Die Keilinschriflen und das Aile Testament, 3® édition, Berlin, 1903, p. 619 et 630. Les Égyptiens comparaient volontiers la vie du soleil h celle de Thomme : Tastre naissait tous les matins, et sa vie quoti- dienne se divisait en douze moments depuis celui de sa naissance jusqu’à celui où il mourait en plongeant à l’occident dans la bouche de Nouit. Voir la représentation figurée de ces douze moments dans Maspéro, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, 1. 1, Paris, 1895, p. 89. . Le char du soleil est encore une conception babylonienne. Voir Jensen, Die Kosmologie, p. 108; et dans Maspéro, op, cit., p. 657, la représentation des écuyers de Shamash (le soleil) guidant son disque. Les Égyptiens faisaient voyager le soleil sur une barque, ibid., p. 90. . Le centre du soleil décrit au cours d’une année dans son mou- vement apparent une trajectoire, Vécliplique, inclinée par rapport au plan de Téquateur terrestre. L’auteur explique cette apparence par un